@azusagakuyuki : la jeune créatrice japonaise qui était en fait un homme de 50 ans ou la remise en question de l’authenticité sur les réseaux

Alors que les professionnels du marketing numérique recommandent systématiquement d’inclure l’authenticité à sa stratégie de contenu, certains cas révèlent l’ambiguïté des attentes des internautes. Plusieurs créateurs ont effectivement perdu toute crédibilité une fois leur mensonge dévoilé tandis que d’autres continuent d’animer leur communauté malgré de nombreux bad buzz. Nous nous interrogeons donc sur la place de l’authenticité sur internet alors que les réseaux sont largement utilisés pour faire rêver. 

@azusagakuyuki Twitter

La célébration du discours transparent

Depuis plusieurs années, l’authenticité est au cœur des stratégies de marketing numérique. Les internautes souhaitent découvrir l’envers du décor des entreprises ; ils ne veulent pas connaître le fonctionnement d’un produit mais plutôt comprendre quel est le processus de création dès la première ébauche jusqu’au livrable final. De nombreux créateurs ont compris cette volonté et n’hésitent plus à partager leurs états d’âme en vlog. C’est notamment le cas de Léna “Situations” Mahfouf dont la transparence avec ses abonnés a poussé d’autres créateurs à s’en inspirer. Elle arrive effectivement à faire rêver tout en parlant de ses crises d’angoisse et tout le travail qu’elle réalise pour vivre de son métier. Ses abonnés ne la voient donc pas uniquement comme une chanceuse mais comme une entrepreneuse méritante. 

Louise “My Better Self” Aubery a également choisi d’être transparente sur la création de sa marque de lingerie Je ne sais quoi. Elle a montré, en vidéo, les différentes étapes nécessaires pour lancer sa marque. 

Des créateurs virtuels trop humains 

En mars 2021, Azusaga Kuyuki, une motarde japonaise suivie par plus de 15 000 abonnés, a révélé être en réalité un homme de 50 ans. L’homme a choisi d’utiliser un logiciel de montage photo pour transformer son visage en celui d’une jeune femme afin de partager sa passion sur la moto. Il a effectivement expliqué qu’avant d’avoir recours à cette supercherie ses publications n’obtenaient que 10 mentions j’aime alors qu’il compte dorénavant plusieurs centaines de likes par post. Sa révélation n’a pas impacté ses interactions avec sa communauté ; il a même gagné 12 000 abonnés la semaine qui a suivi son aveu. 

Nous avons déjà abordé la question des influenceurs virtuels qui sont générés à partir d’images de synthèse. Leur popularité n’est plus à prouver, Lil Miquela comptant plus de trois millions d’abonnés sur Instagram et réalisant de nombreux partenariats avec des marques. 

On se rappelle également du profil Instagram de Louise Delage qui avait été créé pour le compte du Fonds Action Addictions afin de sensibiliser les internautes sur l’addiction. La jeune fille issue d’une campagne de marketing avait alors réussi à obtenir plus de 10 000 abonnés. 

Qu’est-ce que l’authenticité sur les réseaux sociaux ? 

Ces nombreux exemples prouvent que les internautes acceptent le manque de transparence dans une certaine mesure. Certaines créations partagent un message plus fort que le manque d’authenticité. Dans le cas d’Azusaga Kuyuki, sa passion pour les motos importe plus que sa réelle identité par exemple. Les internautes ont senti la sincérité de sa passion à travers ses publications en plus de le suivre pour les sujets abordés plus que pour la personne finalement. Incarner une jeune femme lui a permis de trouver une audience en se démarquant. En revanche, les créateurs qui mentent sur le fond de leur ligne éditoriale sont moins bien accueillis par les internautes. En 2016, Math “Podcast” Richard avait ainsi subi un véritable déferlement de haine après avoir été surpris à plagier les créateurs américains. Il s’était alors absenté un an des réseaux avant de revenir avec un nouveau format sur sa chaîne YouTube, qui est de nouveau inactive depuis 10 mois.

L’authenticité sur les réseaux semble donc d’abord concerner le message partagé. Les internautes suivent les actualités des créateurs dont ils apprécient le contenu en plus de la personnalité. Contrairement à ce que l’on peut penser, ils semblent moins s’attacher à qui porte le message qu’à la manière dont il est dit. De cette manière, les annonceurs doivent s’associer à des créateurs qui partagent leurs valeurs pour faire passer un message. S’associer à un créateur VIP n’aura donc pas le même impact sur une campagne. Les agences spécialisées, comme InfluenZZZ, vous accompagnent dans la mise en place de campagnes authentiques qui répondent à des objectifs précis. 

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