Meta : Fin du fact-checking et révision de la modération aux États-Unis

Mark Zuckerberg, PDG du groupe Meta (Facebook, Instagram, Threads, WhatsApp), a annoncé un virage stratégique majeur dans la gestion des contenus sur ses plateformes, mardi 7 janvier. Aux États-Unis, le programme de fact-checking, qui repose actuellement sur la collaboration avec des médias tiers, sera abandonné au profit d’un système de “notes communautaires”, similaire à celui utilisé par la plateforme X (anciennement Twitter).

Une nouvelle direction pour Meta

“Nous allons remplacer les fact-checkers par des contributions de la communauté, en commençant par les États-Unis”, a déclaré Mark Zuckerberg dans une publication sur les réseaux sociaux. En France, cette fonctionnalité ne sera pas mise en œuvre pour le moment, a précisé Clara Chappaz, ministre déléguée à l’intelligence artificielle et au numérique.

Jusqu’à présent, Meta collaborait avec plus de 80 médias à travers le monde pour vérifier les informations diffusées sur Facebook, WhatsApp et Instagram. Cependant, Zuckerberg a critiqué ce modèle, estimant que ces vérifications étaient trop politisées, notamment aux États-Unis, où elles auraient contribué à alimenter la défiance plutôt qu’à la réduire.

Vers une modération moins stricte

En parallèle, Meta prévoit de revoir en profondeur sa politique de modération. Certaines restrictions concernant des sujets sensibles, tels que l’immigration ou le genre, seront levées. Selon Zuckerberg, ces ajustements reflètent un changement culturel après les récentes élections aux États-Unis, où la liberté d’expression semble redevenir une priorité.

Le groupe entend également repositionner ses équipes “confiance et sécurité”, en les transférant de la Californie – un État à tendance progressiste – vers le Texas, considéré comme un bastion conservateur.

Des gestes en direction de Donald Trump

Ces décisions s’inscrivent dans un contexte où Meta semble vouloir se rapprocher de Donald Trump, réélu en novembre 2024. Le géant technologique a notamment fait un don d’un million de dollars pour financer les cérémonies d’investiture du président et a renforcé ses liens avec des personnalités influentes de l’entourage de Trump, telles que Joel Kaplan, nommé responsable des affaires publiques, et Dana White, membre du conseil d’administration.

Suspendu de Facebook après l’attaque du Capitole en janvier 2021, Donald Trump avait retrouvé son compte en 2023. Depuis, les républicains, soutenus par Elon Musk, propriétaire de X, ont critiqué les politiques de modération de Meta, jugeant qu’elles limitaient la liberté d’expression sous prétexte de lutte contre la désinformation.

Une décision controversée

Cette nouvelle orientation suscite des inquiétudes parmi les défenseurs de la démocratie et des droits humains. Russ Burley, cofondateur du Center for Information Resilience (CIR), a exprimé sa préoccupation face à l’abandon du fact-checking, qualifiant ce choix de “recul majeur” dans la lutte contre la désinformation et les contenus nuisibles. “La liberté d’expression est cruciale, mais supprimer les vérifications sans alternative solide risque de faciliter la propagation de contenus dangereux”, a-t-il averti.

Alors que Meta justifie ces changements par une volonté de rétablir la confiance et de prioriser la liberté d’expression, le débat sur l’équilibre entre régulation et liberté reste plus que jamais d’actualité.

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