Le début d’année 2020 est rythmé par des annonces plus dramatiques les unes que les autres. A travers le monde, le virus du Covid-19 impacte les populations et les économies.
Des événements annulés
Certains pays, comme la Chine et l’Italie, ont été contraints de mettre en place des mesures très strictes pour limiter les rassemblements et, avec eux, la propagation du virus. La France a également récemment interdit les rassemblements de plus de mille personnes entraînant l’annulation de nombreux événements. Le Salon International de l’Agriculture de Paris a dû fermer un jour plus tôt que prévu, le Salon du Livre de Paris qui devait avoir lieu du 20 au 23 mars est annulé tout comme le Salon International du Tourisme de Paris.
Certaines manifestations sont, pour le moment, reportées comme le Salon Big Data Paris qui devrait finalement avoir lieu les 27 et 28 mai ou le Mipim de Cannes qui devrait se tenir au mois de juin à Cannes.
La Fashion Week de Paris a pour sa part été maintenue mais des designers chinois n’ont pas fait le déplacement.
Des secteurs impactés
Certains secteurs semblent être nettement plus impactés par l’évolution de l’épidémie. Les entreprises du monde de la mode, du tourisme mais également de l’événementiel parlent régulièrement des complications générées par la situation actuelle. L’entreprise Kéring a déclaré avoir perdu 30% de son marché suite à l’absence des ressortissants chinois.
Le trafic aérien à destination de la Chine avait diminué de 70% en 14 jours entre la fin du mois de janvier et le début du mois de février. Le 4 février 2020, seuls 5000 vols étaient encore annoncés au départ de France. Le secteur touristique perdrait plus d’1 milliard d’euros par mois en Europe.
Les 90 salles françaises pouvant accueillir 5000 personnes ou plus ont dû annuler leurs événements. La mesure concerne également l’univers sportif puisque 53% des Français qui avaient prévus de se rendre à un match ne s’y rendront finalement pas et que 31% des sportifs ont même déclaré, au Baromètre Sport Odoxa-Groupama-RTL du 6 mars, de vouloir éviter de pratiquer leur activité.
Des alternatives créatives
Bien qu’ils communiquent moins sur leurs craintes, les acteurs de la tech subissent de nombreuses pertes liées aux annulations de leurs grandes conférences. Le Mobile World Congress estimait avoir perdu 492 millions d’euros lors de l’annulation de l’événement de Barcelone.
Les entreprises doivent donc s’adapter et proposer des alternatives pour continuer de fonctionner. Certaines entreprises n’ont d’ailleurs pas attendu cette période d’agitation pour commencer à digitaliser leurs événements. Depuis 2012, Microsoft Expériences permet de suivre en ligne les interventions de la marque. En 2019, Apple a également choisi de retransmettre sa Keynote en direct sur YouTube la rendant accessible aux internautes qui ne sont pas “Apple addict”.
La Fashion Week de Paris a également pallié à l’absence des designers chinois en installant des écrans qui diffusaient leurs collections.
Alors que les chinois sont en quarantaine depuis plusieurs mois, les clubs ont choisi de continuer la fête grâce aux “cloud raves” diffusés sur les plateformes populaires du pays. La population a ainsi pu retrouver des DJ sets directement streamés depuis les boîtes de nuits vides. Un festival, le Bedroom Online Cloud Music, a même été diffusé sur Bilibili. Les internautes n’hésitent pas à reverser des dons, en jetons, aux clubs qui continuent de les faire danser pour garantir la survie financière de l’établissement.
La situation ne semblant pas s’améliorer, les entreprises s’adaptent en réalisant des communications digitales qui remplacent les temps forts initialement prévus. Alors que les quarantaine et les annulations s’étendent à de nombreux pays, les événements virtuels se développent rapidement.