Les créateurs de contenu travaillent très régulièrement avec des agences spécialisées dans le marketing digital et plus spécifiquement dans le marketing d’influence pour mettre en place des partenariats pertinents. Ils peuvent travailler en exclusivité avec ces agences qui ont alors un rôle d’agents d’influenceurs ou travailler indépendamment avec de nombreuses agences. Ces derniers mois, plusieurs youtubeurs ont d’ailleurs annoncé quitter leurs agences pour retrouver leur indépendance tandis que des tiktokeurs ont, au contraire, annoncé rejoindre des agences.
Les créateurs recherchent leur indépendance
L’an dernier, Lucas “Squeezie” Hauchard annonçait à sa communauté qu’il quittait son agence pour ouvrir ses propres studios. Le premier youtubeur de France a pris soin d’en avertir sa communauté car le décor dans lequel il tournait allait changer en conséquence. Lors d’une interview dans l’émission de Canal +, Clique, il est revenu sur cette décision : “les gens qui gèrent les côtés business de nos métiers, ce ne sont pas des créateurs de contenu. À la base, ils vendaient des pubs dans les magazines. Ils ont une vision de notre milieu qui est très très business, trop business.” Le créateur reproche ainsi le manque de créativité des campagnes publicitaires réalisées sur les réseaux sociaux. Il préfère réaliser des opérations originales qui lui ressemblent. Il n’est pas le seul créateur a préféré travailler sur des campagnes pertinentes. Les vulgarisateurs, représentés par Hugo “Décrypte” Travers et Michaël “Micode”, sont arrivés à la même conclusion fin 2020.
Des campagnes trop souvent identiques
Les créateurs reprochent donc aux annonceurs de vouloir réaliser des campagnes trop génériques qui ne correspondent ni aux créateurs ni aux internautes. Ils se lassent de créer des contenus qui se ressemblent tous qui lassent leurs abonnés. Les campagnes Instagram sont particulièrement sujettes à la déclinaison. Plusieurs actions impliquent effectivement de programmer des publications très similaires sur une multitude de comptes de créateurs. Les annonceurs ne cherchent alors pas à adapter le message à la communauté d’un influenceur. Leur objectif est d’engendrer le plus de visibilité possible sans discernement. Ils cherchent alors juste à travailler avec le plus grand nombre de créateurs possibles sans nécessairement chercher à comprendre leurs particularités. Les internautes se plaignent régulièrement de ces partenariats violents qui se rapprochent plus du matraquage publicitaire qu’à un partenariat influenceur réussi.
Les TikTokeurs rejoignent les agences pour se professionnaliser
Les agences ont leur part de responsabilité dans la redondance des campagnes et dans l’évangélisation des bonnes pratiques pour que les annonceurs réalisent des actions plus originales. Elles accompagnes les annonceurs dans le développement de leur campagne en proposant des stratégies pertinentes par rapport à leurs objectifs mais également par rapport à leurs cibles. Elles ont également l’avantage d’accompagner les créateurs de contenu dans leur professionnalisation. Un créateur n’est pas nécessairement à l’aise avec tous les aspects commerciaux ou administratifs de son métier. L’agence l’encadre aussi dans la mise en place des partenariats en lui fournissant des moyens supplémentaires s’ils sont nécessaires. Les tiktokeurs ont bien compris ces avantages ; ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre des agences spécialisées. Ils améliorent ainsi leur réputation professionnelle et augmentent leur chance de réaliser des partenariats qui leur permettront de se développer encore plus.
Ces derniers mois, plusieurs créateurs ont décidé de retrouver leur indépendance en quittant les agences qui les accompagnaient jusqu’ici. McFly et Carlito ont ainsi annoncé, le 24 avril, qu’ils quittaient leur studio. Les agences spécialisées, comme InfluenZZZ, restent néanmoins des partenaires qui accompagnent les annonceurs dans la mise en place de partenariats d’influence pertinents.
