Donald Trump accuse Twitter d’étouffer la liberté d’expression

La plateforme Twitter est très active pour lutter contre les “fake news”. Au début du mois de Mars, un label a été mis en place pour prévenir les utilisateurs des médias manipulant l’information. La plateforme a également été attentive aux informations diffusées autour du Covid-19 durant les deux derniers mois. Le 26 mai 2020, la mention “vérifiez les faits” a été ajoutée à deux tweets du Président Américain, Donald Trump. Twitter explique que les messages contenaient des “informations potentiellement trompeuses”.

[btx_image image_id= »4762″ link= »/ » position= »center » size= »medium_large »][/btx_image]

Donald Trump contre Twitter

Les tweets présidentiels

Alors que les campagnes présidentielles aux Etats-Unis avancent, le débat du vote par correspondance occupe la sphère politique américaine. Le Président américain n’a pas hésité à prendre la parole sur le sujet estimant ce type de vote “frauduleux” sur son compte Twitter. Ces messages présidentiels se sont vus ajouter la mention “vérifier les faits” par la plateforme.

Donald Trump s’est rapidement insurgé contre l’entreprise américaine en déclarant, toujours via des tweets, qu’elle interférait avec l’élection présidentielle de 2020. Le Président américain a soutenu ses premiers tweets en estimant que Twitter s’appuyait sur des fausses informations fournies par CNN et le Washington Post pour juger son message comme erroné. Il reproche ainsi à la plateforme d’“étouffer la liberté d’expression”. Il a ensuite insisté sur son point de vue sur le vote par correspondance en dénonçant les pratiques du gouverneur de Californie qui déboucheraient sur une “élection truquée”.
Le Président américain a fini par menacer de “réglementer sévèrement, ou de fermer”, les réseaux sociaux afin de soutenir les républicains et les conservateurs dans leur communication digitale.

La réponse de Twitter

Un porte-parole de Twitter a justifié la mention en expliquant que les tweets ont été indiqués comme contenant “des informations potentiellement trompeuses […] pour fournir du contexte additionnel”. Aujourd’hui, les tweets affichent la mention “Obtenez les faits sur le vote par correspondance” qui renvoie vers un résumé des faits et à des articles publiés dans la presse américaine. Les articles sourcés prouvent notamment que la Californie envoie des bulletins de vote aux électeurs inscrits uniquement.

La lutte contre les “Fake News”

Twitter a renforcé les règles de lutte contre la désinformation autour de la pandémie. La plateforme a élargie les messages pouvant être signalés comme trompeurs aux utilisateurs. Le Président américain est visé pour la première fois par ces réglementations. D’autres de ses tweets n’ont effectivement pas subit le même traitement bien qu’ils relaient des théories du complot.

La campagne présidentielle américaine a longtemps été un sujet de débat pour les réseaux sociaux. Suspectés d’influencer le vote des électeurs, Twitter a notamment décidé d’interdire les publicités politiques à l’inverse de Facebook qui refuse de vérifier les propos tenus par des personnalités politiques.

Certaines thématiques sont particulièrement prises au sérieux par les réseaux sociaux. C’est notamment le cas des tentatives de manipulation des élections présidentielles et de la désinformation liée au Coronavirus. Les modérateurs de Twitter marquent les tweets qui diffusent des informations non-vérifiées ou trompeuses avec des avertissements et peuvent aller jusqu’à supprimer les informations considérées comme dangereuses. Le Président Brésilien Jair Bolsonaro en a fait les frais puisque la plateforme a supprimé, au mois de Mars, deux tweets de son compte officiel. Il y avait alors partagé des vidéos dans lesquelles il saluait des habitants de Brasilia en contradiction avec les consignes de confinement décidées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie du Covid-19.

Bien que Twitter lutte activement contre les fausses informations, la plateforme n’est pas encore totalement au point sur le sujet. Timothy Klausutis demandait effectivement à Jack Dorsey de supprimer des messages publiés par Donald Trump en mémoire de sa défunte épouse. Le co-fondateur de Twitter n’a toujours pas réagi à la demande.

CLUB'ZZZ

Recevez chaque semaine l’actualité sur marketing, nos études et nos contenus. 

Marronnier marketing

Édition 2024

Pas d’idée de publication le 16 janvier, saviez-vous que c’était le blue monday ? Le 21 septembre, la journée internationale de la paix.