Les réseaux sociaux s’engagent contre la haine sur internet

En pleine campagne présidentielle américaine, les réseaux sociaux s’engagent contre la désinformation et contre la diffusion des propos haineux et racistes. Twitter est le premier a s’être engagé lorsque la plateforme a indiqué qu’un tweet de Donald Trump manquait de sources. En parallèle, le mouvement Black Lives Matter soutenu par le Black Out Tuesday ont révélé l’importance de l’engagement contre la haine et les propos racistes sur internet. Certaines grandes entreprises s’engagent à leur tour notamment en boycottant les publicités sur les réseaux.

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Les plateformes suppriment les contenus haineux

Depuis plusieurs semaines, les réseaux sociaux durcissent leurs politiques de modération en supprimant certains comptes qui tiennent des propos racistes et font l’apologie de la violence.

Reddit, YouTube et même Facebook ont supprimé de nombreux comptes suprémacistes qui publiaient depuis des années sur les plateformes. Reddit a effectivement fait disparaître le forum r/The_Donald qui regroupait de nombreux fans de Donald Trump et dont le comportement toxique était dénoncé par les autres utilisateurs depuis de nombreux mois. YouTube déclare, de son côté, avoir supprimé plus 25 000 chaînes tenues par des suprémacistes et des racistes. La chaîne de l’ancien dirigeant américain du Ku Klux Klan et celle de l’ancien humoriste controversé Dieudonné ont ainsi disparu de la plateforme. Une centaine de groupes, pages et comptes Facebook liés au mouvement libertarien, Boogaloo, ont été supprimés car ils réunissaient des activistes néonazis et suprémacistes blancs anti-gouvernement et pro armes à feu.

Le Président Américain n’est pas épargné par ces mesures : Twitter a déjà masqué plusieurs de ses tweets sur la plateforme et Twitch a banni sa chaîne de streaming suite à la diffusion de propos haineux. Par ailleurs, Snapchat a décidé d’interdire au compte du Président de diffuser ses vidéos dans la partie éditoriale Discover de l’application.

Les marques s’engagent

Coca-Cola, Lego, Starbucks, Levis, Unilever ou encore Ford sont certains des groupes qui ont décidé de ne pas diffuser de publicités sur les réseaux sociaux durant tout le mois de Juillet au moins. L’appel au boycott vient de plusieurs associations de lutte contre le racisme qui reprochent aux plateformes, et plus spécifiquement à Facebook, d’être trop laxistes vis à vis des contenus haineux publiés par les hommes politiques et les groupes d’extrême-droite. Au total, plus de 200 entreprises ont rejoint le mouvement pour forcer les réseaux sociaux à mieux modérer les contenus publiés.

Mark Zuckerberg, le dirigeant de Facebook, est principalement visé par cette démarche puisqu’il a longtemps défendu la liberté d’expression pour justifier son manque d’initiative. En effet, dès 2016, Facebook était accusé d’avoir favorisé l’élection de Donald Trump en autorisant les publicités politiques basées sur des informations erronées. Face à l’ampleur du mouvement, la plateforme a dû accepter de revenir sur sa permissivité. Les publicités, politiques ou non, prônant la violence et la haine pourront dorénavant être masquées et signalées par les utilisateurs.

La mise en avant des informations fiables

Twitter est un des premiers réseaux sociaux à adopter plusieurs fonctionnalités avec pour objectif de mettre en avant les informations vérifiées. La plateforme signale dorénavant les messages trompeurs et incite les internautes à lire les articles avant de les partager.

Facebook s’inspire de ses mesures en voulant mettre en avant les informations sourcées dans le fil d’actualités. Un nouvel algorithme repèrera les articles les plus cités comme source d’information pour les faire apparaître en priorité. Le réseau social souhaite également se concentrer sur les contenus rédigés par les journalistes certifiés. Les publications non-signées seront ainsi cachées par l’algorithme. La plateforme signale néanmoins que ces changements n’impacteront pas l’expérience utilisateur puisque les contenus partagés par les proches des internautes continueront d’être mis en avant dans leur fil d’actualités avant les publications des médias ou des Pages entreprises.

La responsabilité des réseaux sociaux est collective. Un internaute bannit de l’un d’entre eux peut effectivement continuer de publier sur une autre plateforme. L’Union européenne avait ainsi travaillé sur un “Code de bonnes pratiques” pour lutter contre la désinformation et la haine en ligne. TikTok l’a d’ailleurs signé pour prouver sa volonté d’agir. L’Assemblée nationale française a également adoptée la loi contre la haine sur internet pour responsabiliser les réseaux sociaux à tendre vers un internet bienveillant.

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